• Planète Naissance - Continent Accouchement - Actions

    Dans les pages "Actions", on trouve un topo élaboré à partir de lectures, expériences et témoignages. Dans le meilleur des cas, ces topos pourront déboucher à l'avenir (phase 3 du projet) sur une action concrète, comme un atelier ou une réunion d'échange.

     

    Le topo

    De nos jours dans nos contrées, l’accouchement est souvent médicalisé à l’excès, la femme et l’enfant subissant des soins intrusifs qui sont le fruit de procédures multiples visant au risque zéro, mais qui ne sont pas absolument nécessaires dans tous les cas. Dans les années 1970, le gynécologue-obstétricien Frédérick Leboyer a redonné un visage humain à l'accouchement. Son livre Pour une naissance sans violence (Le Seuil, 1974) se lit toujours avec plaisir, en quelques heures à peine ; il reste d'une grande actualité. 

    Un autre chef de file de l’accouchement sans violence, c’est Michel Odent, qui a écrit et préfacé de nombreux livres. De 1962 à 1985, il a pris la direction de la maternité de Pithiviers près d’Orléans, une maternité qui est devenue célèbre pour ses conditions d’accouchement : on pouvait y accoucher dans l’eau, prendre une position d’accouchement autre que la position dorsale, éviter la perfusion et le monitoring systématiques. Il a créé ensuite un centre de recherche sur la santé primale, qui étudie les liens entre d’une part le vécu de l’enfant à la naissance et lors de sa première année et d’autre part la santé à l’âge adulte. Sur le site Regard Conscient, nous trouvons un résumé de ces travaux. Aujourd’hui, il dénonce le fossé entre les découvertes scientifiques en matière d’obstétrique et les pratiques dans les salles d’accouchement, comme on peut s'en rendre compte en parcourant les extraits d'une de ses conférences sur le site Portail Naissance.

     

    Dans notre bibliothèque, le livre d’introduction de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, Pour une naissance à visage humain (Editions Jouvence, 2007) met bien en valeur deux façons d’envisager la naissance. La première logique voit dans la grossesse une situation à risque, dans l’accouchement une façon d’extraire le plus rapidement possible le fœtus de l’utérus maternel et les suites de couches comme l’occasion de faire subir au nouveau-né une série d’examens : les professionnels appliquent des protocoles auxquels ils dérogent peu, la femme et l’enfant sont des sujets passifs de ces gestes médicaux. La deuxième logique voit dans la grossesse, l’accouchement et l’immédiat après-naissance des processus physiologiques qui se déroulent naturellement et qu’il est inutile de perturber par des examens et des gestes médicaux systématiques : les professionnels de santé agissent au cas par cas, ils n’interviennent que si nécessaire et font le maximum pour que la femme et l’enfant restent les acteurs de la naissance.

     

    Notre bibliothèque propose également le livre Votre projet de naissance de Catherine Piraud-Rouet (Marabout, 2010). Ce livre est une mine d’informations sur l’accouchement physiologique et permet de guider les parents dans la rédaction d'un projet de naissance, qui permet à l'équipe médicale de prendre connaissance des conditions dans lesquelles le couple souhaite mettre au monde son enfant. Toutefois, il faut garder en tête qu'une structure où se pratique des accouchements ont des protocoles déjà bien établis. Ainsi, pour avoir un maximum de chances de vivre l'accouchement dont on rêve, il est préférable de choisir une structure favorable à l’accouchement physiologique : salles nature et pôles physiologiques au sein des hôpitaux et cliniques, maisons de naissance, etc.

    Il y a également la solution de l'accompagnement global. Le principe est le suivant : l’accouchement se déroule avec la sage-femme qui a effectué le suivi de la grossesse dans une salle mise à sa disposition dans une clinique ou un hôpital. La sécurité affective que permet ce dispositif a un effet sur le bon déroulement de l’accouchement.

    Beaucoup de préjugés circulent sur l'accouchement sans analgésie péridurale, beaucoup de femmes ont peur de la douleur de l'accouchement. L'accouchement est certes une épreuve très douloureuse, mais les douleurs physiologiques sont à mettre dans la balance avec les inconvénient de l'anesthésie.  L’analgésie péridurale bloque la sécrétion naturelle d’endorphines (hormones du bonheur), ralentit le travail et perturbe le processus naturel de la poussée. Les douleurs postpartum sont plus longues et plus importantes en cas d'analgésie, car par les extractions instrumentales et épisiotomies sont plus fréquentes. Lors d'un accouchement physiologique, la douleur ressentie est souvent largement compensée par le bonheur de la naissance et les avalanches d’hormones qui s’ensuivent. Pour se préparer à affronter la douleur et en comprendre le sens, le livre de Maïté Trélaün, J’accouche bientôt. Que faire de la douleur ? (Le Souffle d’or, 2008) est une importante ressource.

     


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