• Fiche de lecture : Lydia et Claude Bourguignon, Manifeste pour une agriculture durable, Actes Sud, 2017

    Dans l'introduction, les auteurs affirment que la "révolution verte" et la mondialisation sont des idéologies qui ne tiennent pas la route. La première, qui est basée sur une intensification de la production par l'utilisation de céréales à haut rendement, d'engrais et de pesticides, vient d'une approche simpliste du sol, considéré comme un simple support. Et la mondialisation a creusé des inégalités inacceptables entre des mégalopole qui s'enrichissent et des campagnes qui se désertent.Or, nous pouvons nous passer de biens industriels mais pas de nourriture. Et l'agriculture est la seule activité humaine qui rend plus qu'on lui donne. Tandis que l'industrie produit moins de métal qu'il lui faut de minerai de fer pour en produire et consomme de plus une énergie fossile, un grain de blé semé en donné cent en consommant une énergie renouvelable, celle du soleil.

    La souveraineté alimentaire acquise suite aux Trente Glorieuses a été perdue à cause de la politique de l'Organisation Mondiale du Commerce. D'une part parce qu'on a mis sur le marché des produits obtenus par des pays qui ont des climats différents du nôtre, d'autre part parce qu'on a mis en concurrence le travail à la main et l'agriculture mecanisée. Il ne faut pas oublier que sur 1,3 milliards de paysans, 40 millions sont mecanisés, 200 millions utilisent la traction animale et plus d'un milliard n'ont que leurs mains pour travailler.

    Au lieu de soumettre l'agriculture aux lois de la mondialisation, il fallait soumettre la mondialisation aux lois universelles qui gèrent l'environnement et donc l'agriculture.


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