Le topo sur l'allaitement

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Le lait maternel est l'aliment le plus adapté au nouveau-né. L’Organisation Mondiale de la Santé préconise l'allaitement exclusif au sein jusqu'aux six mois de l'enfant puis de le poursuivre jusqu'aux deux ans de l'enfant. L’association américaine ProMom a écrit une liste de 101 raisons d’allaiter son enfant. Cette liste écrite par Leslie Burby en 1998-2000 est disponible dans sa version originale ici. Ce document s'appuie sur des études scientifiques dont il donne les références.

Beaucoup de mamans aimeraient allaiter leur enfant au sein pour lui donner ce qu’il y a de meilleur, mais elles échouent à cause de pressions qu’elles subissent de leur entourage ou à cause d’un manque de sensibilisation et de formation du personnel médical. C’est là que les associations de soutien à l’allaitement jouent un rôle de premier plan. Les conseillères bénévoles sont de véritables spécialistes de l’allaitement maternel, qui peuvent donner aux parents tous les conseils nécessaires pour réussir l'allaitement maternel ou sortir de difficultés qui le mettraient en péril.

L'association de soutien la plus proche se trouve à Beynes (avec possibilité de se réunir à Plaisir), il s'agit de L'Instant Douceur. Les Marraines de l'Or Blanc sont également représentées à Plaisir. L'association internationale La Leche League organise régulièrement des réunions à Saint-Quentin-en-Yvelines (Voisins-le-Bretonneux, Magny-les-Hameaux), Versailles et Viroflay ; son site et ses publications régulières (revue, livres) sont une mine d'informations et de réflexions sur l'allaitement maternel. Au niveau national, il existe également le Réseau Solidarilait, l'association Galactée (sur Lyon et sa région), etc. Certaines de ces associations sont répertoriées sur le site de la CoFAM – Coordination Française pour l’Allaitement Maternel. 

Il existe également une association chargée de la promotion de l’allaitement maternel auprès des professionnels de santé, l’association Information Pour l’Allaitement (IPA). Elle propose un Centre de Ressources Documentaires sur l’Allaitement Maternel, le CERDAM.

Au-delà des nombreux aspects techniques nécessaires à la bonne réussite de l'allaitement maternel, l'allaitement est un fait social d'une grande beauté et aux enjeux forts qui ne manquent pas d'être passionnant dans ses dimensions sociologique, historique et même poétique.

Le topo sur l'accouchement respecté

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De nos jours dans nos contrées, l’accouchement est souvent médicalisé à l’excès, la femme et l’enfant subissant des soins intrusifs qui sont le fruit de procédures multiples visant au risque zéro, mais qui ne sont pas absolument nécessaires dans tous les cas. Dans les années 1970, le gynécologue-obstétricien Frédérick Leboyer a redonné un visage humain à l'accouchement. Son livre Pour une naissance sans violence (Le Seuil, 1974) se lit toujours avec plaisir, en quelques heures à peine ; il reste d'une grande actualité. 

Un autre chef de file de l’accouchement sans violence, c’est Michel Odent, qui a écrit et préfacé de nombreux livres. De 1962 à 1985, il a pris la direction de la maternité de Pithiviers près d’Orléans, une maternité qui est devenue célèbre pour ses conditions d’accouchement : on pouvait y accoucher dans l’eau, prendre une position d’accouchement autre que la position dorsale, éviter la perfusion et le monitoring systématiques. Il a créé ensuite un centre de recherche sur la santé primale, qui étudie les liens entre d’une part le vécu de l’enfant à la naissance et lors de sa première année et d’autre part la santé à l’âge adulte. Sur le site Regard Conscient, nous trouvons un résumé de ces travaux. Aujourd’hui, il dénonce le fossé entre les découvertes scientifiques en matière d’obstétrique et les pratiques dans les salles d’accouchement, comme on peut s'en rendre compte en parcourant les extraits d'une de ses conférences sur le site Portail Naissance.

Dans notre bibliothèque, le livre d’introduction de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, Pour une naissance à visage humain (Editions Jouvence, 2007) met bien en valeur deux façons d’envisager la naissance. La première logique voit dans la grossesse une situation à risque, dans l’accouchement une façon d’extraire le plus rapidement possible le fœtus de l’utérus maternel et les suites de couches comme l’occasion de faire subir au nouveau-né une série d’examens : les professionnels appliquent des protocoles auxquels ils dérogent peu, la femme et l’enfant sont des sujets passifs de ces gestes médicaux. La deuxième logique voit dans la grossesse, l’accouchement et l’immédiat après-naissance des processus physiologiques qui se déroulent naturellement et qu’il est inutile de perturber par des examens et des gestes médicaux systématiques : les professionnels de santé agissent au cas par cas, ils n’interviennent que si nécessaire et font le maximum pour que la femme et l’enfant restent les acteurs de la naissance.

Notre bibliothèque propose également le livre Votre projet de naissance de Catherine Piraud-Rouet (Marabout, 2010). Ce livre est une mine d’informations sur l’accouchement physiologique et permet de guider les parents dans la rédaction d'un projet de naissance, qui permet à l'équipe médicale de prendre connaissance des conditions dans lesquelles le couple souhaite mettre au monde son enfant. Toutefois, il faut garder en tête qu'une structure où se pratique des accouchements ont des protocoles déjà bien établis. Ainsi, pour avoir un maximum de chances de vivre l'accouchement dont on rêve, il est préférable de choisir une structure favorable à l’accouchement physiologique : salles nature et pôles physiologiques au sein des hôpitaux et cliniques, maisons de naissance, etc.

Il y a également la solution de l'accompagnement global. Le principe est le suivant : l’accouchement se déroule avec la sage-femme qui a effectué le suivi de la grossesse dans une salle mise à sa disposition dans une clinique ou un hôpital. La sécurité affective que permet ce dispositif a un effet sur le bon déroulement de l’accouchement.

Beaucoup de préjugés circulent sur l'accouchement sans analgésie péridurale, beaucoup de femmes ont peur de la douleur de l'accouchement. L'accouchement est certes une épreuve très douloureuse, mais les douleurs physiologiques sont à mettre dans la balance avec les inconvénient de l'anesthésie.  L’analgésie péridurale bloque la sécrétion naturelle d’endorphines (hormones du bonheur), ralentit le travail et perturbe le processus naturel de la poussée. Les douleurs postpartum sont plus longues et plus importantes en cas d'analgésie, car par les extractions instrumentales et épisiotomies sont plus fréquentes. Lors d'un accouchement physiologique, la douleur ressentie est souvent largement compensée par le bonheur de la naissance et les avalanches d’hormones qui s’ensuivent. Pour se préparer à affronter la douleur et en comprendre le sens, le livre de Maïté Trélaün, J’accouche bientôt. Que faire de la douleur ? (Le Souffle d’or, 2008) est une importante ressource.

La naissance est un moment-clé dans la vie d’un individu. Les conditions dans lesquelles elle se déroule ne sont pas anodines, elles ont des conséquences évidentes sur le lien mère-enfant, le bien-être du nourrisson et par conséquent sur le développement futur de l’individu. Elles sont également déterminantes pour la réussite ou non de l'allaitement au sein, auquel les mamans trop isolées ou mal conseillées sont parfois obligées de renoncer. C'est pourquoi nous proposons des topos et ressources sur les thèmes suivants :

L'accouchement respecté 

L'allaitement

A ces thèmes s'ajoute une technique qui a de nombreux avantages tant au niveau du déroulement de la grossesse et de la naissance qu'au niveau du développement futur de l'enfant. Il s'agit du chant prénatal, que nous préférons appeler le chant périnatal, car les chansons apprises par les mamans enceintes continuent généralement d'être chantées après la naissance et parfois de nombreuses années après.

Le chant périnatal